Retraite pour entrepreneur

Bonjour,

je suis à la croisé des chemins... anciennement salarié avec un plan de retraite composé de REER et CELI, tout ce qu'il y a de classique. J'ai pris une part de mes CELI pour les investir dans une compagnie via une compagnie de gestion d'où, éventuellement, des dividendes seront versées.

Je cherche des références/documentations pour la phase de décaissement à partir d'une compagnie de gestion. Je me demande notamment comment j'orienterai mes REER vs les dividendes ou salaires provenant de la gestion. Je recherche aussi à comprendre comment la portion investissement via une compagnie de gestion fonctionne... type de compte, impot, etc...

Peut-on faire un parallèle avec ceux qui investissent en immobilier?

Y en a-t-il dans cette situation et comment avez-vous organisé la chose? Après les vacances, je vais rencontrer un fiscaliste pour officialiser mon set-up et m'assurer que tout est ok, mais j'aime bien être informé avant de tels rencontre.

j'ai pataugé là dedans pas mal. Mon constat: trop de trouble.

C'est tellement plus simple je trouve d'avoir son hypothèque payée, aucun paiement et aucune dette, maxer son CELI, REER et REEE puis décaisser un revenu imposable (REER ou autre) qui soit égal ou sous les 30K$ et prendre le reste dans les CELI ou en décaissant des titres qui peuvent donner des pertes.

La plus value des compagnies de gestion, fiducies familiales et cie, ça fait juste rendre la vie compliqué et donner la dite plus value à des fiscalistes, avocats ou comptables.

C'est sûr qu'avec une valeur nette de 10M$ + ça commence à valoir la peine on s'entend mais avec un petit million, je trouve pas que ça vaut le trouble et le stress personnellement.

@Bazoo Je suis surpris de cette réponse car je ne voyais pas cela tant compliqué. Je voyais cela plutôt comme un autre moyen d'économiser de l'impôt à la source puisque les dividendes versées de l'opérante vers la gestion sont imposés à un plus faible tôt qu'au personnel (16% en dessous de 500k$ de BAIIA vs 37% au personnel pour un bon salaire) et une économie de RRQ, CSST et autres déductions. Je me disais donc que le 21% de différence pourra être investi...

Lorsqu'1M$ est accumulé, c'est peut-être mieux en REER-CELI, mais je me dis qu'avec une gestion, le 1M$ sera atteint plus rapidement (du aux dividendes supplémentaires au salaire de base et l'économie d'impôt) ou excédera le 1M$ pour une même période de temps, réduisant le risque d'échouer le décaissement des intérêts.

Je vais mieux me renseigner sur le sujet tout de même...

Bigdji, c'est clair qu'avoir 1M dans une gestion est atteint plus rapidement, car c'est un montant non imposé, contrairement au CELI.
Il y a clairement des avantages à laisser les fonds dans une gestion, mais prendre des fonds d'un CELI (qui est déjà non imposable) et le remettre dans la gestion (qui elle, devra s'imposer sur les gains en capital et dividendes), n'est pas optimum.

Idéalement, si tu as vraiment du surplus dans ta compagnie active, tu peux effectivement en verser dans ta gestion. Juste faire attention du type de revenus généré: la gestion a un taux d'imposition de 50 % avant le versement de dividende. On essaie donc de privilégier du gain en capital et du revenu de dividende déterminé (dividende canadien) qui sont assujetti à des taux plus bas. Le moins possible des revenus étrangers (dividende US) car le taux d'impôt est de plus de 60 %.

imposition 50.17 % --) 30.67% sont récupérables: le seul hic, c'est qu'il faut te verser un dividende pour le récupérer et ainsi t'imposer personnellement.


Mais, comme dit Bazoo, c'est sur que ca complexifie grandement la planification et qu'avec peu de surplus, c'est probablement mieux de maxer d'autres éléments avant parce qu'avec les frais de comptables, fiscaliste si réorg, faut quand même en avoir de coller pour que ca vaut le coup.

Merci @Jean-Philippe pour les éclaircissements supplémentaires.

Question de clarifier la question des CELI, j'avais besoin de faire une mise de fond pour l'achat de l'entreprise (qui est un du de l'entreprise envers moi maintenant). J'ai pris du $ de compte de banque, une portion en CELI et une troisième portion en prêt personnel. Cette situation est temporaire le temps de rembourser le prêt commercial d'acquisition... Éventuellement, ce ''problème'' sera réglé et mes CELI reviendront à leur maximum possible. Je voyais ce transfert comme un investissement.

Actuellement, il y a en effet des surplus, mais ceux-ci sont occupés à rembourser le prêt commercial d'acquisition. Reprendre une entreprise n'implique pas tout à fait les même coût vs avoir une start-up et ce montage financier était nécessaire. Tant que je serai actif au travail, je ne toucherai pas aux dividendes disponibles dans la gestion, mon salaire étant amplement suffisant. Selon mes conclusion des investissements dans la gestion, je pense peut-être réduire mon salaire (avoir assez pour vivre+CELI+REEE des enfants), mais comme bazoo, je me complique peut-être un peu trop la vie avec tout ca...

Une chose est certaine, quand je calcul mon montant pour être FIRE, je prends la sommes de (REER+CELI+Gestion)/4% ou 3.5%, ce qui me semble être un problème dans mon calcul vu que les gains dans la gestion sont imposables. Je vais tout de même faire les validations avec un professionnel pour être plus safe sur cette portion la.

Malgré tous ces calculs, c'est la dualité entre le FI en continuant de travailler et le RE de changer de projets de vie. Pour l'instant, le plus important est que dès que j'atteigne les bons montants, j'aille le choix. Si c'était aujourd'hui, le RE l'emporterait, mais on ne sait jamais, en sortant de la crise du COVID, je reprendrai peut-être plaisirs et motivation à mon emploi actuel!

Est-ce que tu peux parler du type d'entreprise que tu as acheté? Si je comprends bien, tu es salarié et tu achètes en parralèle une entreprise?

@BarbeRiche C'est une compagnie de professionnels. Je suis actionnaire a un certain % de la compagnie opérante a travers une compagnie de gestion. Les actionnaires sont rémunérés avec un salaire selon l'expérience et les dividendes générées en plus sont redonnées selon le % des actions de chacun. Dans mon cas, les dividendes excédentaires servent à rembourser le prêt commercial que j'ai contracté lors de l'achat des actions.

La structure est déjà là donc aussi bien travailler avec. Si tu dois réorganiser évalue bien comme il faut les coût initiaux et de maintien et la charge mentale qui vient avec.

J'ai aussi plusieurs opérantes et une gestion mais c'est pas par plaisir. Dans mon cas, j'avais besoin de la gestion comme compagnie de protection des actifs (elle loue des actifs potentiellement dangereux à des opérantes, qui elles, prennent les risques de poursuites et assument une éventuelle non continuité des opérations en cas de poursuites. Dans tous les cas, les actifs sont protégés. C'est pratique aussi pour remonter des profits qui sont alors éliminés par l'amortissement des dits actifs. Bref, les opérantes ont peu ou rien à saisir. C'est beaucoup de boulot et de réflexions et les coûts sont élevés. Dans mon cas, les avantages outrepassent largement les inconvénient mais c'est rarement le cas. Je vois souvent des structures de mongols avec des fiducies familiales pour un actifs net de moins de 500K$ (je suis Planificateur Financier, je travaille pas là dedans mais j'en fait un peu chaque année pour garder la main). Ça sert à rien, ça coûte un prix de fou et ça mobilise de l'espace mentale. En même temps, les fiscalistes vont te dire qu'il ne faut pas attendre trop longtemps pour planifier des gels ou autres stratégies de retraits et vont sortir tout plein de cas hypothétiques où ce serait super d'avoir une structure à 5 étages...

Tiens nous au courant de tes démarches.

Les trucs compliqués, ça jure un peu avec la philosophie FIRE je trouve.

@Bazoo la gestion est également pour me protéger de fautes professionnelles et de pouvoir mettre à l abri des profits.

je rencontre mon fiscaliste fin juillet. La structure en place était pour du « long terme » et mis en place pré-pandémie. En ayant modifié mon horizon de travail à 5 ans, peut-être même moins, il est possible que ça change un peu la formule. A suivre.

Pour les fautes professionnelles, tu as des assurances qui couvrent généralement bien le tout, à moins que tu sois dans un domaine où les réclamations sont fréquentes et les montants élevés.

Pour ma part, c'est aussi un critère de sélection de ma clientèle dans le domaine agricole.